IPRA – Institut pour la Promotion et la Recherche sur les Animaux de protection

L’IPRA (Institut pour la Promotion et la Recherche sur les Animaux de protection) a pour objectif d’améliorer les systèmes de protection des troupeaux face aux loups. Grâce à ses méthodes de recherche innovantes, l’institut propose une nouvelle lecture des situations sur les zones pastorales et ainsi développe des réponses adaptées et graduées en termes de protections.

Pour diminuer la vulnérabilité à la prédation des activités d’élevage, notre institut s’attache à développer les connaissances concernant les relations entre loups-troupeaux-systèmes de protection. Notre savoir se construit à la fois à partir de nos actions de recherche scientifique et de l’expérience et savoir-faire acquis par les acteurs de terrains partenaires.

L’IPRA, institut de recherche soutenu par la Fondation Jean-Marc-Landry, constitue le volet scientifique et académique de l’organisation, tandis que la fondation se charge de la promotion de ses activités.

L’IPRA a été créé en 1997 par Jean-Marc Landry, biologiste et éthologue, à la suite du retour du loup en Suisse et l’introduction des premiers chiens et ânes de protection. Son objectif ? Trouver des solutions adaptées pour permettre une cohabitation durable entre le pastoralisme et les carnivores.

Notre action se bâtie à partir de l’éthologie (science du comportement animal). Pour optimiser la protection, nous combinons méthodes scientifiques, expériences de terrain et collaboration avec les différents acteurs directement impliqués.

Les thèmes de recherches d’IPRA concernent les stratégies et méthodes de protection des troupeaux, à travers l’étude du triptyque Protection des troupeaux – Prédateurs – Bétail, sans jamais oublier la composante humaine qui se situe au centre de ce triptyque. IPRA s’intéresse également à l’élaboration et l’utilisation de nouveaux outils de protection comme le turbo fladry ou au développement de nouvelles technologies de protection des troupeaux telles que le collier répulsif. L’Institut mène des analyses de vulnérabilité avec une approche éthologique du problème en prenant en compte le loup (par exemple, comment un prédateur exploite les « failles » du système) afin d’optimiser la mise en place de solutions concrètes sur le terrain.

Pour valoriser ce travail de fond et faire évoluer la situation de manière efficace, l’IPRA propose des formations techniques aux professionnels ou d’autres plus généralistes à destination du grand public. Par le biais de supports variés comme les publications thématiques, les livres ou les vidéos notre Institut s’attache à communiquer largement sur les connaissances acquises et notre vision objective et pragmatique de la coexistence pastoralisme-grands carnivores.

Pour « mieux protéger » il faut « mieux connaitre ». Face à la diversité et complexité des situations de prédation, nous avons fait le choix d’une analyse fine des interactions et relations prédateurs, troupeaux et outils de protection.

L’objectivité et la rigueur scientifique associées au travail de terrain permettent d’aller plus loin dans la connaissance et de démêler le vrai du faux, la difficile réalité des croyances, le fait scientifique de la propagande.

L’IPRA utilise des méthodes innovantes et croise un large panel de données lui permettant d’étudier des comportements et des interactions jusque là
difficiles à appréhender , voire “invisibles”. Nos équipes travaillent sur le terrain en partenariat avec les professionnels du territoire.

  • Suivi des interactions nocturnes troupeaux-CPT-loups grâce aux caméras thermiques
  • Monitoring des CPT et du troupeau à l’aide de GPS
  • Suivi comportemental des CPT par observations “in situ”
  • Suivi des loup et de l’évolution des dommages aux troupeaux

Pour en savoir plus : voir le projet CanOvis

  • Interactions entre les chiens de protection et les randonneurs: Identifier les facteurs déclencheurs des interventions des chiens aux passages des randonneurs, recensement des accidents par morsures, identifier les contextes des accidents par morsures, test comportemental pour prédire les risques d’accidents par morsure.
  • Interactions entre les chiens de protection et les loups : Comprendre comment les chiens de protection se comportent face à des loups et comment ces derniers réagissent, identification des facteurs internes (tout ce qui peut être modifié chez le chien) et externes (tout ce qui peut être modifiés dans l’environnement du chien) qui modulent l’efficacité des chiens de protection. Test comportemental pour mesurer l’aptitude à la protection des chiens de protection(sélection).
  • Interaction entre les chiens de protection et la faune sauvage : Comprendre comment les chiens de protection se comportent face à la faune sauvage et comment cette dernière réagit à leur présence sur une estive (UP).
  • Interaction entre les loups et le bétail : Comprendre si la chasse sur le bétail relève de la stratégie ou de l’opportunisme et comment le bétail réagit à ces attaques.
  • Interactions entre les chiens de protection et le bétail : Étudier la notion « d’attachement » au troupeau.
  • Etude de la fréquence cardiaque (FC)des brebis lors d’activités quotidiennes et lors de différents types de stress aigus : Rechercher un effet « entrainement »chez la brebis, limite de la FC max et identifications de ruptures de la FC lors de stress aigus.

Notre objectif est d’augmenter la connaissance globale sur l’écologie du loup dans un système agropastoral et pouvoir mettre en place des solutions de protection efficaces et adaptées aux milieux et aux diverses situations rencontrées.