Monitoring

Dans le but de suivre les déplacements des loups et l’évolution de la composition des meutes, la fondation installe des réseaux de caméras automatiques. Plus précisément, elle a pour but de détecter les sites de rendez-vous des loups et à partir de leurs origines d’essayer d’identifier les principaux axes de déplacements pour pouvoir informer les acteurs concernés et déterminer des emplacements pour les tirs d’effarouchement.

Le recours à un vaste réseau de caméras automatiques est un procédé puissant et avantageux, notamment en mode vidéo, qui est largement utilisé dans le monde entier pour le monitoring de la faune sauvage et cause un minimum de dérangements aux animaux étudiés. La vision nocturne, la recherche d’indices de présences (empreintes, crottes, hurlements), des analyses génétiques (crottes, prélèvements salivaires) et des échanges avec des personnes concernées (bergers, éleveurs, naturalistes, surveillants de la faune, citoyens, etc.) qui nous fournissent un certain nombre d’informations utiles au suivi peuvent compléter et enrichir les informations acquises grâce au réseau de caméras automatiques. Si elles sont relevées fréquemment et/ou couplées à des caméras automatiques connectées (c’est-à-dire qui envoient une notification sur un smartphone chaque fois que la caméra se déclenche), elles permettent de collecter des données immédiates qui aide à comprendre la vie des groupes de loups, leurs utilisations « au jour le jour » du territoire et leurs relations au troupeau. Voir plus d’informations sur nos outils de monitoring

Les caméras automatiques

Les caméras automatiques permettent de suivre et de comprendre localement les activités des loups sur un territoire donné. Elles sont déclenchées à distance et prennent automatiquement des images et/ou des vidéos de la faune circulant à proximité. Il s’agit d’un puissant outil scientifique non-invasif qui est largement utilisé dans le monde entier dans le monitoring de la faune sauvage et cause un minimum de dérangements aux animaux étudiés (Rovero & Zimmermann 2016). De plus, appliquée au loup dans le système pastoral, elle permet de collecter des informations sur la fréquence de passages sur les alpages, le nombre de loups de taille adulte et de louveteaux et leur sexe, les traits phénotypiques individuels, l’organisation structurelle de la meute et d’obtenir des données cruciales concernant les interactions avec le bétail (Borelli et Landry 2021, 2022 ; Tableau 1). Si les CA sont relevées fréquemment (par ex. 1 fois/semaine), elles permettent de collecter rapidement des données quant à l’emplacement et l’activité de la meute. En revanche, cela exige une présence accrue sur le terrain et du temps pour analyser et ordonner les données. Un réseau qui couvre l’entier du territoire utilisé par les loups permet de répondre également à un besoin d’informations à destination des éleveurs et bergers.